Axial, le choix de l’indépendance

Avec un peu plus de 500 adhérents, Axial est le seul réseau de carrossiers réparateurs indépendants. Rencontre avec Alain Ledoux, administrateur, et le repreneur de son affaire, Cédric Ortola.

Histoire de mieux partager l’expérience de ces deux chefs d’entreprise imprégnés de la culture Axial, je me suis donc rendu à Illkirch-Graffenstaden, au sud de Strasbourg. Précision : Graffenstaden est la marque d’une ancienne société du début du 19è siècle qui compléta le nom d’Illkirch (l’église de la rivière). Voilà pour le décor. C’est une des 4 principales communes de la métropole strasbourgeoise, chère à mon cœur puisque j’y fis mes études de journalisme. Bon, ça, on s’en moque !  C’est donc dans cette ville que la famille Ledoux avait décidé de vivre, il y a près d’un siècle et d’y fonder un garage en 1930. Puis Monsieur Ledoux fils fit le choix de reprendre l’affaire familiale et de rejoindre le jeune réseau Axial en 1993. Cela ne nous rajeunit pas.

 

Profession Carrossier : Pourquoi choisir Axial pour un professionnel de la réparation carrosserie ?  

 Alain Ledoux   Axial est une enseigne indépendante, gérée par des carrossiers et dont le réseau leur appartient. La marque appartient au groupe Edra, basé à Reims. Il n’y a pas de fonds de pension qui exige des rentabilités à 2 chiffres, ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres enseignes. J’insiste, ce n’est pas une franchise. Axial fournit une sorte de grosse boîte à outils à ses adhérents avec de la communication, du marketing, des accords qui sont effectivement négociés au niveau du réseau avec les équipementiers, les assureurs. Et de la formation. L’enseigne gère le réseau en toute indépendance et dans l’intérêt commun, tout en veillant à faire évoluer les métiers de la carrosserie.

P. C. : Alain Ledoux, quel a été votre parcours ?

 A. L.  J’ai repris l’affaire à l’âge de 22 ans, à la suite du décès de mon père, il y a 40 ans. J’ai fait progresser cette affaire en y ajoutant l’activité de carrosserie réparation. Sous la présidence de Pierre Perez, l’enseigne m’a proposé de faire partie du conseil d’administration, dès 1995. À cette époque, Axial était un groupement volontaire. Puis de petit groupement, Axial est devenue une centrale de référencement de consommables carrosserie. Enfin, nous avons évolué pour aider nos adhérents dans le but de leur obtenir de meilleures conditions d’achats. Notre réseau poursuit sa croissance avec des adhérents qui cherchent effectivement à concilier leur indépendance sans être pieds et poings liés avec des fournisseurs. Depuis à peu près un an, j’ai en charge la commission d’attribution de la marque avec laquelle nous traitons en moyenne 8 dossiers de demandes d’adhésion par mois.

P. C. : Également Agent Peugeot, vous êtes en train de passer le relais à un repreneur… 

 A. L.  En effet, Cédric Ortola, 38 ans dont 22 ans de métier, va prendre la suite. Je suis fier de son parcours car il a commencé sa carrière comme apprenti chez nous. La boucle est bouclée. Après 3 ans d’apprentissage, j’avais recommandé à Cédric de faire d’autres expériences avant de se mettre peut-être un jour à son compte car il en avait les capacités. J’ai donc également soutenu sa candidature, le jour venu, pour son adhésion au réseau Axial. Et quand j’ai envisagé de revendre mon affaire, nous avons jugé qu’il s’agissait d’un bon alignement de planètes. Depuis le 12 mai, Cédric a repris notre affaire. Je vais l’accompagner pendant 2 ans. 

 Cédric Ortola  Ce qui est important à mes yeux, c’est l’humain. Je connais bien l’équipe qui est en place, certains étaient là quand j’ai fait mon apprentissage. Dans cette transmission de savoir-faire et de fonds de commerce, il faut aussi prendre en compte les grandes mutations en cours avec l’électrification des véhicules, et la digitalisation. Et surtout bien identifier des gisements de croissance. Par exemple, 80 % des véhicules neufs sont équipés de systèmes ADAS. Nous devons nous y adapter pour ne pas laisser partir nos clients chez d’autres. 

P. C. : Qu’est-ce qui vous motive dans votre métier ?

 C. O  .  L’automobile est un milieu qui me plaît et me donne encore envie. Après mon apprentissage, et des années de collaboration au garage Ledoux, je me suis mis à mon compte dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg avec l’enseigne Mondial Carrosserie en 2015. Avec trois postes de travail, cet atelier de carrosserie est exploité sur 350 m2 et permet de traiter une quarantaine de véhicules par mois. L’activité principale repose sur la clientèle locale, complétée par des commandes de professionnels. Mes bonnes connaissances du tissu économique local me donnent accès aux distributeurs automobiles. On travaille ente autres avec Toyota et Nissan, adhérents du réseau Axial qui nous sollicitent pour réparer leurs véhicules de flottes et de direction. •

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