Renault et PSA font-ils dans l’obsolescence programmée ?

Une enquête de Médiapart révèle que Renault et PSA auraient vendu des pièces détachées bien plus chères que prévues. L’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) a décidé de saisir l’Autorité de la concurrence, la Commission européenne ainsi que le ministère de l’Economie

Les constructeurs automobiles Renault et PSA auraient augmenté artificiellement les prix de leurs pièces détachées à l’aide d’un logiciel. Ces stratégies auraient rapporté environ 1,5 milliard d’euros de profit à Renault et à PSA aux frais des consommateurs, qui ont vu le prix de leurs réparations fortement augmenter. « Grâce à un logiciel sophistiqué utilisé concomitamment par PSA et Renault, le prix des pièces détachées semble avoir augmenté fortement et dans les mêmes proportions chez chaque constructeur. Sous réserve du résultat d’investigations plus poussées, cela laisse fortement suspecter une pratique anticoncurrentielle de type entente horizontale de prix entre les constructeurs avec comme facilitateur la société Accenture qui édite le logiciel » déclare Emile Meunier, avocat spécialisé dans l’écologie.

Ces éléments ont poussé l’association HOP à saisir ce jour Bruno Lemaire et les autorités de la concurrence française et européenne de ce dossier afin de s’assurer que ces agissements ne sont pas constitutifs de pratiques anticoncurrentielles prohibées par les articles 420-1 du Code de commerce et 101 §1 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

Si le secteur de l’automobile s’illustre traditionnellement par de bonnes pratiques en matière de durabilité (dynamisme du marché de l’occasion, émergence d’initiatives autour de l’usage…), les consommateurs se sentent de plus en plus victime d’obsolescence programmée, étant face à des équipements moins durables : pannes prématurées, plaquettes de freins et pneus à remplacer de plus en plus fréquemment, GPS ou systèmes embarqués inutilisables…

« l’obsolescence programmée touche aussi le secteur automobile. Face aux plaintes de consommateurs et aux enjeux écologiques, nous formulons des propositions et appelons le Gouvernement et les entreprises à des avancées concrètes pour améliorer la durabilité et la réparabilité du secteur automobile », explique Laetitia Vasseur, Déléguée Générale et co-fondatrice de l’association HOP.

 

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