Il y a 140 ans, le 5 février 1878, naissait André Citroën à Paris. Cet anniversaire est l’occasion pour Citroën de revenir sur son parcours dont l’héritage influence toujours la culture de la Marque.
Diplômé de l’Ecole Polytechnique à 22 ans, il crée sa première entreprise à 27 ans en exploitant un brevet d’engrenages en forme de chevrons. Utilisés dans l’automobile mais aussi dans la construction navale, le succès industriel est immédiatement au rendez-vous. Symbole de réussite et de progrès technologique, le double chevron deviendra l’emblème de sa marque.
Ce n’est que bien plus tard, à trente-quatre ans, que Citroën commence à s’intéresser à l’industrie automobile. C’est ainsi qu’il est nommé directeur général de Mors, une firme automobile en perte de vitesse qui avait connu un certain succès au début du siècle. Il définit de nouveaux modèles, réorganise la fabrication et en six ans décuple les ventes.
Le début de la première guerre mondiale en 1914 le propulse fabriquant de munitions. Il achète un terrain au quai de Javel (actuel Quai André Citroën), au sud-ouest de Paris, construit une usine et y produit bientôt jusqu’à 50 000 obus par jour. Les hommes étant au front, Citroën fait appel à une main d’oeuvre féminine pour laquelle il va mettre en place des services sociaux sans précédent (cantines, crèches, etc…). Cette dimension sociale vis à vis de son personnel se manifeste aussi en 1927, année où Citroën est le premier employeur de France à rémunérer d’un treizième mois ses employés.
Dès la fin de la guerre, Citroën convertit son usine d’obus et applique cette méthode à l’instar de Henry Ford qu’il a rencontré aux Etats-Unis, et auquel on le compare souvent. Il produit ainsi la Type A, première Citroën mais aussi et surtout « première voiture construite en Europe en grande série », rendant le rêve automobile accessible au plus grand nombre. Il créé ainsi une véritable révolution pour l’époque… C’est dès lors le début du véritable essor de Citroën, qui le conduira dans les années 30 à la première place des constructeurs en France et en Europe, et à la deuxième dans le monde.
Il ouvrit des succursales en France, des filiales et des chaînes de montage à l’étranger, et le plus grand magasin d’automobiles du monde, place de l’Europe à Paris. La figure d’André Citroën reste un modèle qui n’a rien perdu de sa modernité ni de son charisme. Aujourd’hui encore, cet héritage fait partie du capital de la marque Citroën.