La Féda, c’est la Fédération des Syndicats de la distribution automobile, qui regroupe largement les spécialistes es-pièces de rechange, peinture et équipements de garage que nous appelons souvent les grossistes ou distributeurs. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’interlocuteurs indispensables, complémentaires et disponibles. En prenant la tête de cette institution, Alain Landec, volubile, dynamique et intarissable sur la chose automobile et la gestion des centres de profit, a quelque peu bousculé la belle endormie. « La Féda est là » clame-t-il après avoir créé ce slogan rassembleur. Il s’agit, en effet, de mener la Féda vers le futur, car les bouleversements dans le secteur de la mobilité sont perceptibles, et même incontournables.
Alain Landec transforme la Féda
Alain Landec prenait la présidence de la Féda en octobre 2014 à la suite de Michelle Vilatte. En même temps, c’était la première fois depuis 20 ans qu’un distributeur arrivait à la tête de l’organisation professionnelle. En quittant Précisium Groupe, le nouveau président déclarait « la Féda est entrée dans une nouvelle phase de croissance. Reconnue comme l’une des principales organisations professionnelles en charge de la défense des intérêts des entreprises indépendantes de la filière automobile, elle est maintenant une force de proposition en mesure de porter les projets novateurs de développement de la filière indépendante et d’accompagnement de ses adhérents. N’oublions pas que la croissance et l’emploi viennent des PME que nous représentons ».
Il a mis le discours en pratique. La Féda qui regroupe, en France, 1300 entreprises de distribution, 2600 points de vente, 800 ateliers spécialisés, 8000 réparateurs affiliés, 1700 centres autos et centres de réparation rapide, est une organisation qui devait gagner en visibilité. Cela passe par la communication, mais aussi par l’organisation. Alain Landec souhaitait rapidement relancer la formation, réactiver les groupes métiers et communiquer afin de favoriser les adhésions. Car au fil des années, les distributeurs avaient pris l’habitude de se passer de fédération représentative, hormis l’Autodistribution dont les membres restaient fidèles à la structure fédérale. Mais c’était hier.
La formation au premier plan
Pour réactiver la machine, la Féda compte sur les groupements qui ont pour mission de collecter les adhésions auprès des distributeurs et ainsi redonner des couleurs à la cohésion de la profession. « Parvenir à fédérer 1 800 professionnels du secteur afin d’asseoir la légitimité de la Féda en matière de représentativité et de disposer des moyens financiers qui permettent d’assurer la défense des intérêts du métier » insiste Alain Landec qui lance en parallèle une réorganisation de la gouvernance de fédération pour donner du pouvoir aux adhérents. Pour cela, deux organes sont créés, un conseil de surveillance et un conseil d’administration, assisté d’un bureau. Pour une démocratie plus directe, le président de la Féda sera dorénavant élu par l’ensemble des adhérents distributeurs. D’autre part, l’organisation territoriale change avec la création de 10 délégations régionales.
Il s’agit également que chacun trouve sa place en fonction de son métier. C’est le rôle des groupes métiers, groupe réparateurs-ateliers VL et poids lourds, groupe distributeurs (Peinture, VI, VL, moteurs), puis groupe centre auto, groupe plateforme et enfin, groupe commerce numérique. Chacun dans sa case. Les trois piliers de la Féda sont donc les services, la formation et les groupes filières et métiers. Ainsi, la Féda nouvelle est en ordre de bataille.